Il faut faire attention a ce que l’on parle au téléphone dans un train, un haut responsable de l’armée en a fait les frais en parlant bien fort au millieu du wagon bondé.

Évoquant des sujets sensibles ou dénigrant des conseillers fédéraux, l’affaire est révélée par l’«Aargauer Zeitung». Elle a eu lieu le mois dernier dans un wagon CFF 1re classe d’un train Berne-Zurich, à environ 18 heures, en heure de pointe. L’officier s’était assis à côté d’un journaliste sans le savoir. Il a sorti son ordinateur portable et s’est mis à travailler.

Son téléphone a sonné et une conversation avec une personne qu’il connaît manifestement très bien s’est engagée. Il est précisé que l’officier parlait si fort qu’il pouvait également être entendu par toutes les personnes occupant des compartiments annexe.

L’armée juge ce dérapage inacceptable et pourrait aller jusqu’à licencier son employé bavard.

Appréciation de Poutine et critiques du Conseil fédéral.

Le militaire de haut rang a commencé par détailler «notre point de vue», donc manifestement l’analyse de l’armée, sur Vladimir Poutine. Il a expliqué que le président russe n’agit pas de manière irrationnelle à propos de la guerre en Ukraine. Il a noté qu’il a pris un «risque calculé» en tentant de renverser rapidement et violemment Volodymyr Zelensky, le président ukrainien. Et que si ça n’a pas fonctionné, «selon notre évaluation», Poutine est tout à fait capable d’écouter ses conseillers et d’adapter sa stratégie aux nouvelles conditions.

Toujours avec le même interlocuteur, le militaire a ensuite critiqué le président de la confédération et sa ministre, la cheffe du Département de la défense. Il a affirmé qu’Ignazio Cassis et Viola Amherd sont des «figures faibles qui se retrancheraient dans une boule à neige en cas de crise…»

Une fois la conversation terminée, le téléphone sonna a nouveau quelques minutes plus tard. Et le sujet, n’était pas non plus à étaler sur la place publique. Cette fois il a rendu compte d’une discussion avec Christian Lanz, l’attaché de défense suisse à Stockholm, sur une éventuelle demande d’adhésion à l’OTAN de la Finlande et de la Suède.

Enquête ouverte.

«Si le comportement décrit est correct, il y aurait diverses infractions aux règles qui sont intolérables. Les déclarations négatives sur les supérieurs en public par les employés sont également inacceptables», a réagi Daniel Reist, porte-parole de l’armée, relate l’«Aargauer Zeitung».

L’armée a annoncé avoir ouvert une enquête et l’officier incriminé sera interrogé. Ensuite, est-il précisé, une enquête disciplinaire peut ce faire rapidement. Autre cas de figure: des mesures relatives au personnel, qui peuvent aller de l’avertissement au licenciement immédiat. Il est encore précisé qu’il n’a pas encore été déterminé si le militaire de haut rang a révélé des informations classifiées.

✊🏻 ActionsSuisse

[acf_frontend form= »form_626951c309c0e »]