33 millions de doses pour 9mio d’habitants…

Covid-19:

Avec la commande de tous ces vaccins, ce gigantesque parapluie vaccinal interroge plus qu’il ne rassure…

«C’est évident que le devoir de précaution prime», a déclaré Olivier Français au Conseil des États, «mais 33 millions pour fin 2022, c’est irréaliste».

À Berne, les groupes de touristes sont revenus, sauf les Chinois qu’on ne voit plus que très peu en ville. Cette session d’été des Chambres fédérales a renoué avec les coutumes parlementaires: sorties, apéritifs, soirées et autres convivialités. Cependant la menace planerai: à l’automne, les autorités pourraient revenir avec un nouveau variant et les mesures qui vont de paire. Ce que personne ne souhaite évidemment…

Pas vraiment d’enthousiasme.

L’OFSP et le Conseil fédéral ont donc prévu 33 millions de doses pour parer à cette éventualité. Pour une population de 8,6 millions d’habitants, c’est un immense parapluie de protection, qui déborde largement nos petites frontières. Ces commandes de vaccins sont réparties à coups de 7 millions entre différents fabricants, afin d’être certain d’avoir le « bon » produit au mois de septembre, si la pandémie revenait.

Devant un tel luxe de précaution, on ne peux être que sidéré. En réalité, depuis la fin janvier, le taux de vaccination n’a quasi plus bougé en Suisse autour des 70%. Et les 30% de la population suisse réticentes à la vaccination ne vont pas changer d’avis.

Pour les autres, il faudra voir. Beaucoup ont été touchés par Omicron et sont immunisés. Un petit sondage dans son propre entourage montre assez vite qu’une nouvelle vaccination générale ne suscite pas vraiment d’enthousiasme. Même parmi les covidistes.

A suivre…

Il paraît presque irréaliste que des millions de personnes se fassent vacciner d’ici à la fin de l’année. Il faudrait que la population soit hypnotisé par un nouveau variant dit « dévastateur », qui créerait une panique générale et une ruée sur les vaccins pour une question de « survie ». Avec les mesures contraignante qui vont avec bien évidemment. C’est le scénario du pire et il n’est pas encore écrit mais l’histoire n’est pas terminée…

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Du matériel de guerre «à moitié suisse» pourra être envoyé à l’Ukraine

Le Conseil fédéral a clarifié sa position sur les exportations de matériel de guerre. Il profite de sa marge de manoeuvre pour autoriser certains envois.

La Suisse ne livrera pas de matériels de guerre directement en Ukraine et continuera d’interdire aux pays qui en ont acheté de les livrer ensuite à l’Ukraine. Telle est la décision prise vendredi par le Conseil fédéral, pieds et poings liés par la loi sur la neutralité.

En revanche, celui ci a ouvert une possibilité: des armes «en partie» suisses pourront finir sur le front de guerre.

Dans son communiqué, il prend exemple sur deux demandes de l’industrie des armes en Suisse, qui voudraient exporter des pièces détachées vers l’Italie et l’Allemagne. Elles concernent «des composants de lance-roquettes antichar et de composants destinés à la défense aérienne». Bien qu’il reconnaisse que les deux transactions présentent le risque que certains des composants soient utilisés dans du matériel de guerre livré ensuite à l’Ukraine, il les a tout de même autorisées.

Pas plus d’«une moitié suisse».

Seule une condition: Les pièces suisses ne doivent pas représenter plus de 50% de la valeur du produit guerrier final.

«La loi fédérale sur le matériel de guerre permet aux entreprises suisses de participer aux chaînes de valeur internationales de l’industrie d’armement», dit le Conseil fédéral.

Les conseillers fédéraux sous pression internationales.

Selon le «Tages Anzeiger», la décision a été prise après de longues discussions internes au Conseil fédéral et, surtout, sous de fortes pressions internationales. Il est par exemple raconté comment les conseillers fédéraux ont été sollicités à plusieurs reprises lors du Forum économique mondial de Davos par des ministres européens ou des représentants de l’OTAN, invitant le gouvernement à être moins stricte dans son inteprération des lois sur la neutralité.

La ministre de la Défense Viola Amherd a été soumise à de fortes pressions lors du WEF de Davos. Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, la ministre néerlandaise de la Défense Kajsa Ollengren, le ministre danois de la Défense Morten Bødskov et la sous-secrétaire américaine à la Défense Kathleen Hicks avaient tous le même message :

«Changez votre attitude obstinée et permettez au moins indirectement le transfert de matériel de guerre suisse vers l’Ukraine.»

Le Danemark, l’Allemagne et la Pologne ont même soumis des demandes écrites à cet effet.

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Berne décide l’inverse de ce que voudraient les cantons après les avoir consulté

Le Conseil fédéral passe outre de nombreux avis qu’il avait sollicités et ne veut plus financer les dépistages Covid.

Le Parlement devra trancher.

Fin avril, le Conseil fédéral proposait que dès le 1er janvier 2023, ce soit aux Cantons de financer les tests de dépistage Covid.

«Êtes-vous d’accord avec la prise en charge par les Cantons dès 2023?» demandait le gouvernement.

Non, ont répondu les Cantons à l’unanimité, de l’aveu même du Conseil fédéral.

Non, a répondu l’Association des laboratoires médicaux.

Non, a répondu Travail-Suisse.

Non, a répondu Pharmasuisse.

Non, a également répondu Economiesuisse.

Non, mais en fait, oui…

Et qu’a donc décidé le Conseil fédéral le vendredi 3 juin ?

Oui.

«À partir du 1er janvier 2023, les Cantons devront prendre en charge les coûts des tests».

Il avait tout de même à ses côtés quelques soutiens, notamment ceux de l’Union suisse des arts et métiers, de l’Union patronale suisse et de l’UDC, qui plaidait même pour que les tests soient à charge de celles et ceux qui se feront dépister, «sauf en cas d’obligation de présenter un certificat Covid en Suisse, où les Cantons devraient payer», selon le parti.

Petite concession.

Seule concession octroyée par le Conseil fédéral, il accepte de conserver «la responsabilité de définir la stratégie de tests et la facturation», mais seulement trois mois de plus.

«Dès le 1er avril 2023, les cantons reprendront la responsabilité complète du système de dépistage», maintient-il.

Argument invoqué pour cette décision:

«Le Conseil fédéral a mis fin à la situation particulière et les Cantons assument donc à nouveau la responsabilité principale dans le domaine de la santé, la Confédération assume les tâches qui lui incombent conformément à la loi sur les épidémies».

Le Parlement aura le dernier mot.

Le Parlement votera sur les propositions du Conseil fédéral, qui visent à prolonger certaines dispositions de la Loi Covid au delà de leur échéance actuellement prévue à la fin 2022.

Par exemple, la Confédération demande la prolongation de la compétence d’émettre des certificats Covid, invoquant «la liberté de voyage». Même si, bien évidemment, cette compétence sera également valable à l’intérieur du pays.

«De même, les bases légales de l’application « SwissCovid » (à ne pas confondre avec le « Certificat Covid »), désactivée depuis le 1er avril 2022, resteront en vigueur. Le logiciel pourra alors être réactivé si besoin en hiver 2023-2024», dit le Conseil fédéral.

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La Suisse consacrera 110 millions pour aider l’Ukraine.

La Confédération consacrera plus de 110 millions de francs au total pour aider l’Ukraine, depuis le début de la guerre.

Comme nous le révéle Blick, les sommes versées pour l’Ukraine proviennent, à hauteur de 30 millions de francs, du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco), notamment dans le cadre multilatéral, mais aussi du budget de 25 millions prévu par la Direction du développement et de la coopération (DDC) pour ce pays.

S’ajoute un crédit additionnel de 61 millions sur le point d’être approuvé, a précisé la directrice de la DDC Patricia Danzi. Ces sommes concernent 2022. La suite, pour l’instant, «n’est pas prévisible».

En outre, le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a débloqué 6 millions de francs pour aider la Pologne à mieux gérer le flux de réfugiés. «Les dons des particuliers, notamment via la Chaîne du bonheur, ne sont pas inclus dans ces sommes.» souligne Patricia Danzi.

+ de 50’000.

Selon les derniers chiffres publiés jeudi par le SEM, 55’194 personnes ayant fui l’Ukraine auraient déposé une demande de statut S en Suisse.

52’289 l’auraient obtenu.

La Confédération continue à s’engager dans cette voie avec la tenue, les 4 et 5 juillet à Lugano, de la conférence sur la reconstruction de l’Ukraine où un dispositif de haute sécurité devrai être déployé.

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La session d’été du Parlement débute ce lundi.

La session d’été débute ce lundi 30 mai, de nombreux thèmes seront au menu des Chambres fédérales: assurance maladie, réforme du 2e pilier, endettement Covid, contre-projet à l’initiative sur les glaciers ou conséquences de la guerre en Ukraine occuperont les parlementaires durant les trois prochaines semaines.

Primes et assurance maladie au National

Les choses sérieuses démarreronrt dès mardi au National avec l’initiative populaire du Centre «Pour des primes plus basses». Ce texte exige du gouvernement et des cantons des mesures si la hausse des coûts par assuré est supérieure à plus d’un cinquième de l’évolution des salaires nominaux. Le Conseil fédéral n’en veut pas et lui oppose un contre-projet indirect, qui s’inscrit dans son programme en deux volets pour freiner l’augmentation des coûts de la santé. Les débats sont carrément prévus sur deux jours.

Climat

Le National devra aussi débattre du contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers. L’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050, demandé par l’initiative, doit être inscrit dans la loi. Mais pas question d’interdire purement et simplement les carburants et combustibles fossiles, selon la commission compétente. A la place, elle plaide pour des objectifs concrets et rapidement réalisables. Le Conseil des Etats devra lui aussi se pencher sur la question.Les sénateurs devront aussi débattre sur l’initiative populaire «Contre le bétonnage de notre paysage», et du contre-projet indirect que le Conseil fédéral a concocté sous la forme de la deuxième étape du projet de révision de la loi sur l’aménagement du territoire.

La réforme LPP

L’autre gros morceau de la Chambre des cantons sera la réforme de la prévoyance professionnelle. L’enjeu central est la compensation à la baisse du taux de conversion de 6,8% à 6%, qui elle n’est pas contestée. Le National a adopté son modèle lors de la session d’hiver, moins généreux que celui proposé par le gouvernement. La gauche menace déjà de lancer un référendum en cas de réforme trop peu solidaire. La commission compétente du Conseil des Etats propose d’opter pour une troisième voie, qui ait une chance en cas de votation. Mais elle a pris sa décision de justesse, signe que le sujet sera très disputé lors des débats.

Guerre en Ukraine

Gauche et droite débattront aussi sur la guerre en Ukraine et ses conséquences en Suisse. Du côté du National, le PS a fait inscrire au programme une motion exigeant la mise en place d’un groupe de travail, chargé de passer au crible la place financière suisse. Il devrait découvrir où les oligarques russes figurant sur la liste des personnes sanctionnées ont caché leur argent.Mais le PS n’aura pas le monopole des débats. L’UDC a elle aussi décidé de déposer 4 motions ayant trait à l’essence. Le parti veut réduire les impôts sur les carburants et les combustibles ainsi que relever les déductions pour les frais de déplacement professionnel.Du côté des Etats, c’est l’augmentation du budget de l’armée, sujet chaud, qui passera sur le grill.

Endettement lié au Covid

Les conséquences de la pandémie de Covid-19 se feront encore sentir dans les débats. Le National traitera de la réduction de l’endettement lié au coronavirus. Les deux Chambres devront en outre avaliser un supplément au budget 2022 de 2,7 milliards de francs pour les mesures de lutte contre le coronavirus.

Du viol dans le droit suisse à un Conseil fédéral à 9 membres

Les parlementaires se prononceront encore sur toute une série d’objets allant de la définition du viol dans le droit suisse, en passant par la naturalisation et le partenariat enregistré, les allocations maternité ainsi qu’un congé de dix jours pour les pères parlementaires ou la circulation routière. La question des trophées de chasses que l’on ramène de vacances ou celle d’un Conseil fédéral à 9 membres seront aussi au menu dès ce lundi.

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