L’Allemagne ne pourra pas fournir à l’Ukraine les munitions achetées en Suisse. La Confédération a mis son veto.
L’Allemagne ne pourra pas fournir à l’Ukraine les munitions achetées en Suisse. La Confédération a mis son veto.
«La Suisse a mis son veto à la livraison à l’Ukraine de munitions helvétiques via l’Allemagne»
Le ministère fédéral de l’Économie a confirmé avoir refusé la demande de l’Allemagne, invoquant la neutralité suisse et les «critères impératifs de la législation sur le matériel de guerre». Selon la législation suisse, une telle livraison est juridiquement impossible, les exportations vers des pays impliqués dans des conflits internes ou internationaux intensifs et de longue durée étant interdites.
Le ministère précise aussi que la Suisse exige par principe une déclaration de non-réexportation du matériel de guerre, où un pays s’engage à ne pas transmettre le matériel de guerre reçu de la Suisse sans son accord préalable. C’est une pratique courante parmi les pays exportateurs de matériels de guerre pour conserver un certain contrôle sur les produits sensibles.
La Suisse critiquée en Allemagne.
Selon la sonntagszeitung, des voix s’élèvent en Allemagne, dont le chancelier Olaf Scholz accusé de se montrer trop timoré dans son soutien à l’Ukraine, pour critiquer la Suisse, qui serait coresponsable du fait que l’Allemagne ne peut pas livrer les blindés Marder à l’Ukraine. Ces blindés seraient dotés de munitions provenant de la Suisse.
En ce qui concerne les munitions suisses sur certaines armes blindées, provenant par exemple du Royaume-Uni, qui arrivent malgré tout en Ukraine, le ministère de l’Économie l’explique comme cela: «Il faut distinguer l’exportation de matériel de guerre fini à des États et la sous-traitance de pièces détachées et de modules à des entreprises privées. Dans ce dernier cas, une déclaration de non-réexportation n’est pas nécessaire.»
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